samedi 28 janvier 2017

Amnésie lunaire.

J'me perds encore sur les dédales de la nuit
Et la musique m'emmène plus loin que les routes.
J'parfois peur des déroutes quand minuit
S'crée sur le cadran. - Ne suis-je que doutes ?  
- Mais je te jure que ça t'rend grand. 

J'me sens muet de milles manières, depuis des mois.
Tout c'qui émane de mes lèvres me rend.. malade.
Enfin fade et fatigué, j'me sens figé. C'est trop facile
De s'dire fragile dans une époque de mascarade. 
Même si ce monde, je le vois beau, c'est ineffable ! 

Les mots s'enfuient, les heures s'en foutent, tous
Disparaissent dans tes rêves amnésiques. J'souffle
sur les brumes de l'écume de tes jours. A mes riffs
de solitude, seule étude de ma pensée, j'me joue 
D'mes maux en fuite, d'mes odes, méfaits
D'ma surdité quand j'suis face à d'la prose, 
Qui m'rend complice d'un peu d'beauté.

E.J.S  {Mad Hatter}

vendredi 18 novembre 2016

Notes perdues de trois heures de la nuit.

S'écroulent tous mes repères, et quand mes frères sont loin, se taisent mes vers.
Quand les sons transcendent les sens, la jouissance est mélodieuse. 
Demain peut-être, j'irais donner la vie à mes rêves avortés. 

Je me masse les tempes, j'bloque le temps. J'refuse la tempête qui condamnera mes sens. 
Dernier instant : j'dérive, j'respire, j'me rends. Seuls les verres viendront m'brûler le ventre. 
C'est d'eux que je m'élève, je ris, j'ressens une dernière puissance dans la descente. 
Aux Enfers, au fond, et aux instances. Ma pensée se lie à la démence. 
Alors que crèvent les fourches-langues. Ils m'traitent de clebs, c'est sidérant. 
J'suis qu'un joueur perdu d'avance, j'lève mon majeur de chien errant. 

E.J.S { Mad Hatter }.

mardi 11 octobre 2016

Narcisse.

Je suis infime sous les géants.
Je suis intime chez les errants.
Inconnu et anonyme, c'est la firme
Qui m'avale. Et jamais les plus grands
Ne jugeront que c'est un crime.

Je suis Narcisse le vaniteux !
Des vers de maux, que seul je vois,
Des verres de mots, que seul je bois,
Pardonnez-moi, ce n'est qu'un jeu,
Il y a longtemps, que je m'y noie..

Je clame encore ma fantaisie !
C'est pathétique, détournez-vous.
C'est plus que triste, je suis le fou..
.. du roi crée dans mon esprit.

Tout est trop vaste et je m'y perds..
Non dans les verres, mais les déboires.
Tout est pressant plus qu'oppressant !
Et l'impuissance d'mes sentiments
Se fond toujours dans la misère
De cette personne sur le trottoir.

E.J.S { Mad Hatter }.

vendredi 6 mai 2016

Un somme, nuit.

J'lui voue presqu'toutes mes nuits
D'mes maux à mes cris
Esprit ou charnel j'la préfère
Tentatrice qui fait naître mes vers
J'te trompe avec l'insomnie

E.J.S { Mad Hatter }.


#25 Sans intérêt.

J'en viens à haïr ces murs de bitume
Où le moindre murmure n'est qu'écho d'amertume
Et je songe à m'enfuir au plus loin du silence
Et des rires
Illusion d'une démence sans dérive
Sans avenir dira-t-on
Misérable addiction qui m'délivre
Suis-je un enfant d'une passion avorté de désirs 
Si chaque pas est supplice
Et chaque mot arraché, 
Je puis clamer le vice comme un fervent allié 
A cette vie délaissée

E.J.S { Mad Hatter }.

#24 Sans intérêt.

Désir accru mais étouffé, 
Comme je t'exècre de toutes mes forces.
 Et te tuer je m'y efforce, 
Par la venue de tes baisers.

Il fut un temps où à ma porte, 
Tu dérivais de légèreté. 
N'es-tu que sang des années mortes ? 
Car ton fantôme ne cesse d'errer.

Quelle dissonance dans tes paroles, 
Ils troublent mon être injustement. 
Absous de sens et de symboles, 
Je souris de ton achèvement.

E.J.S { Mad Hatter }.

mercredi 20 janvier 2016

Affranchissement du cœur.

Fais taire ces bruits de bombes qui semblent craqueler mon cœur, à chaque frémissement du monde. Ils crachent leur haine des humains, en réalité, ils se détestent eux-mêmes. Je ne veux pas devenir à leur image, sors moi de là avant que je perde mon amour des êtres. 

Je tape les vitres de ma cabane de verre, mais mes cris résonnent en toi comme le souffle du vent. Je contemple leurs débris d'existence en recherchant la clé de l'éden qu'on me promet depuis dix-sept ans. Je prends ma planche à roulettes pour aller m'enfuir vers une route aux milles couleurs où mes larmes de haine feront fleurir la rose rouge du petit prince rieur. 

À mes pieds s'étalent les braises de leurs rêves, digne héritage dont je ne garderais qu'une pincée, pour me souvenir de toujours croire en ceux qui, de ma voix atténuée, s'écorchèrent. Je t'écris dans la buée de l'hiver, que le temps est devenu un labyrinthe d'épines qui me blesse. 

Puisse l'écho de mes maux te parvenir sans cesse.

E.J.S { Mad Hatter }.